Voyage en Oberlin

Le 5 juillet 2021, à l’occasion de son départ en retraite au terme de 40 ans d’enseignement, Pierre-Michel Gambarelli a souhaité rassembler lors d’une visite au musée Oberlin les axes pédagogiques majeurs qui lui semblent opportuns de développer encore et toujours.

« Ma dernière intervention comme adjoint au directeur du SDEC (Service Diocèsain de l’Enseignement et de la Catéchèse) a consisté à servir de guide à mes collègues de l’équipe de direction lors d’une visite du musée Oberlin. Qu’ils soient remerciés de l’honneur qu’ils m’ont fait en me donnant l’occasion, une fois encore, de chercher dans ce haut-lieu de l’histoire de la pédagogie de quoi affermir notre volonté de faire exister, malgré les vents contraires, notre particularisme académique. Quatre figures d’Oberlin guident notre approche au fil des salles de ce musée… » (la suite en libre téléchargement : Voyage en Oberlin)

Ce temps de formation interne à l’équipe de direction a donné lieu à une formation ouverte à tous les Intervenants De Religion (IDR) de l’académie de Strasbourg en mai 2022.

Dans ce cadre, un atelier pédagogique reconductible a été proposé aux participants. L’ensemble des éléments pour reconduire cet atelier se trouve ici : 

Rappel

Le pédagogue de Waldersbach

En son temps, voilà plus de deux siècles, le pasteur Jean-Frédéric Oberlin s’était vivement soucié de l’instruction de ses paroissiens du Ban de la Roche.

Non content de s’occuper de son ministère de 1767 à sa mort, en 1826, Jean-Frédéric Oberlin se soucia de développer l’agriculture et l’industrie dans cette région défavorisée et enclavée. Curieux en tout et collectionneur infatigable, il constitua maints herbiers et collections d’objets et de dessins destinés à étendre les connaissances de ses paroissiens.

Apprendre par le jeu

Homme d’église, botaniste, agronome, le pasteur Oberlin a donc multiplié les casquettes. Surtout, il a laissé une trace dans l’histoire pour son intérêt plus que marqué pour la pédagogie. C’est à son initiative qu’ont été par exemple créées des « poêles à tricoter », les ancêtres des écoles maternelles.

Il croit aux Lumières et pensait que le progrès conduit au bonheur. Il avait un véritable projet de société : celui d’un monde meilleur, d’un monde parfait, qui passait par le développement de l’apprentissage et l’instruction.

Son presbytère ressemble à un cabinet scientifique avec ses nombreux objets, aux plantes tirées de son herbier, en passant par sa passion pour la physionomie via l’accumulation et l’étude des profils de ses ouailles, de la mise en valeur de ses réformes agricoles et sanitaires dans la vallée, il livre la variété du travail du pasteur dans un esprit très souvent ludique, à l’image de ce qu’Oberlin prônait : apprendre par le jeu.

Pour aller plus loin rapidement