Le sens de la fête de Noël en trois étapes
Annoncer le mystère de l’Incarnation avec des mots appropriés afin que les enfants perçoivent le sens premier de la fête de Noël.
Usage : Itinéraire catéchétique
Temps liturgique : Fin du temps de l’Avent, fête de Noël et solennité de la Nativité
Niveaux d’application : Enfants (à partir de 7 ans)
Format : 3 séances
Durée : au minimum 3 fois 45 minutes
Objectifs directs
> Réfléchir le sens de la fête de Noël
> Exprimer le mystère de Noël en mots et en couleurs
> Communiquer le message de Noël à d’autres
Objectifs indirects
> Sortir des représentations édulcorantes de la fête de Noël
> Expérimenter la dimension missionnaire de la foi chrétienne
Exploitation pédagogique et suggestions d’animation
De nombreuses activités sont en mesure d’être organisées autour de cette séquence :
- Rassembler des enfants d’obédience chrétienne éloignés de toute pratique.
- Réunir des enfants de différentes confessions chrétiennes car la démarche est œcuménique.
- Proposer une activité de quelques heures deux ou trois jours avant le 25 décembre alors que les enfants piaffent d’impatience au risque d’occulter le message premier de la fête de Noël.
- Distribuer dans tout le quartier ou le village les cartes réalisées
- Imaginer un échange de cartes dans un établissement scolaires où une institution afin de se souhaiter concrètement un « joyeux Noël » avant de partir en vacances.
- Agrandir les images et réaliser des posters (voire des calicots) qui seront disposés aux endroits stratégiques de la vie commune (écoles, institutions, paroisse, locaux associatifs, maisons particulières)
- Utiliser les dessins pour illustrer les feuilles dominicales de la paroisse pendant le temps de l’avent.
- Rédiger trois questions (une pour chaque dessin) constituant une progression spirituelle tout au long du temps de l’Avent. Par exemple :
– 231.022-c : « Pourquoi cette étoile dans notre ciel ? »
– 231.022-d : « Quelle est cette lumière dans nos cœurs ? »
– 231.022-b : « Qui va naître, ici, dans la paille ? » - S’appuyer sur les productions écrites au cours de la séquence pour construire la veillée précédent la messe de minuit.
- Réaliser à partir des productions écrites un diaporama projeté en continue près de la crèche installée dans l’église.
- Etc.
Sommaire
231.022-a (Pdf)
– Déroulement complet de la séquence.
– Documents annexes apportant des exemples concrets afin d’aider l’animateur dans sa démarche.
231.022-bcd (dossier Zip)
– Les illustrations suivantes en haute définition permettant d’effectuer des tirages de très bonne qualité.
231.022-e (Pdf) :
– Repères au service de l’animateur pour approfondir ses connaissances.
– Suggestions d’animation complémentaires.
Tous les documents téléchargés sont imprimables.
Les illustrations sont de Mathias Grosclaude
Commentaires
Recentrer Noël !
L’Incarnation, le mystère de la naissance du Christ, interroge les premiers chrétiens depuis les origines. Mais il faudra attendre le IVe siècle pour instituer une fête de Noël officielle le 25 décembre de chaque année.
Aujourd’hui encore et malgré la sécularisation, cette fête continue à fasciner les sociétés occidentales. En 2010, les Français à 78 % se disaient toujours attachés à la fête de Noël et regrettaient, à 90 %, sa commercialisation outrancière.
Entretenir la substance de cette fête passe par un nécessaire retour aux sources :
a) Aux sources scientifiques qui confirment la naissance de Jésus en Palestine d’alors. Où ? Quand ? Comment ? La science pour l’heure ne peut répondre avec précision.
b) Aux sources spirituelles que nous offrent essentiellement les témoignages de Matthieu et de Luc (voir document annexe).
Concrètement, une démarche catéchétique, pour éviter toute forme de ʺfolklorisationʺ, doit aider les catéchisés à distinguer ce qui est de l’ordre de l’histoire, de la tradition et de la foi chrétienne.
Oui, le 25 décembre est une fête païenne, celle du Soleil invaincu, que les Églises primitives ont christianisé lors de la conversion de l’empire romain.
Oui, les traditions successives ont imaginé autour de la naissance de Jésus de quoi le rendre encore plus humain en forçant le trait des textes initiaux : la pauvreté de la crèche, le souffle de l’âne et le bœuf, les mages qui ne sont ni trois, ni rois…
Oui, la foi chrétienne célèbre chaque jour l’Incarnation du Fils de Dieu, du Verbe fait chair (Jean 1,1)
Et il est bon, qu’une fois par an, la liturgie fasse entrer le croyant au cœur de ce mystère de la foi et que les traditions (neige, sapin, guirlandes, bûches, cadeaux…) l’accompagnent. Incarnation et acculturation vont tellement de paire.
« L’acculturation exprime fort bien l’une des composantes du grand mystère de l’Incarnation. De la catéchèse comme de l’évangélisation en général, nous pouvons dire qu’elle est appelée à porter la force de l’Évangile au cœur de la culture et des cultures. » Catechesi Tradendae (53)
Pmg
Pour aller plus loin
Vignette : Giotto di Bondone (1266/67-1337), Nativité, 1303-1306, chapelle des Scrovegni de Padoue (détail).