Jean-Claude Gianadda

Ma première rencontre avec Jean-Claude date de 1977, quelques semaines avant mon départ en coopération. Je participe à une formation scoute dans laquelle il intervient lors d’un temps spirituel. J’emporte avec moi en Afrique trois découvertes liées à cette anonyme rencontre.

Une voix, un regard, des mots

Il ne chante pas, il fait chanter sa voix et de ce fait spontanément les gens chantent. Plus tard, je vais apprendre à faire de même avec ma voix de Vosgien.

Il ne s’adresse pas à une foule, il vous regarde personnellement et son regard est l’expression même de sa prière. Plus tard, je vais m’inspirer de ce regard pour apprendre à faire assemblée avec ceux qui me feront l’honneur de chanter avec moi.

Il ne cherche pas les mots compliqués pour tisser ses chansons, il prend les mots du quotidien pour dire le quotidien. Plus tard, je vais à mon niveau tenter d’élargir le registre du vocabulaire pour dire Dieu, pour dire la Bonne nouvelle, pour dire l’espérance de la foi, pour dire Jésus dans le pain partagé…

Mes premiers chants sont nés en Afrique. Avec Gaëtan de Courrèges, Jean-Claude a participé, sans le savoir, à forger mon avenir.

De 1984 (mon premier album) à 2024 (40 ans déjà), nous nous sommes rarement croisés, mais j’ai pour lui une indéfectible amitié que je crois réciproque.

Lors de l’une de notre rencontre, au studio SM rue Nicolas Chuquet à Paris, je lui disais que je me posais la question de poursuivre l’écriture de chants. Pourquoi allonger une liste que je trouvais déjà trop pléthorique ? J’entends encore sa réponse : « Il n’y aura jamais assez de chants pour louer Dieu, pour porter l’Évangile toujours plus loin et remercier Marie d’être la mère de notre Sauveur. »

Le dernier album de Jean-Claude Gianadda

« Tout ce qui n’est pas donné nous possède » (André Gide).

Pour ses 50 ans de chansons, Jean-Claude Gianadda nous offre 18 chants réorchestrés dont 3 chants complètement inédits.

Après 50 ans de vie en chansons (plus de mille chansons composées), il était tout naturel que Jean-Claude Gianadda fasse un dernier clin d’œil — ou plutôt un clin Dieu comme il aime à dire — à ceux qui l’écoutent et suivent ses chants et ses tournées (France, Afrique francophone, Haïti, etc.) depuis des années. Pour ce dernier album, il a choisi de retrouver des compagnons des premières années, ceux avec qui il avait réalisé ses premiers enregistrements : Mannick, Jo Akepsimas et Gaëtan de Courrèges. Tous les chants, orchestrés par Jo Akepsimas, sont enregistrés par cette bande de copains-chanteurs-chrétiens avec la complicité de Maurice Valensin pour la prise de son. On y retrouve onze chants déjà connus de Jean-Claude Gianadda ainsi que trois inédits.

“Aimer, c’est avoir pour quelqu’un, de l’affection, de la tendresse, de l’amitié ou de la passion. L’amour est un bien grand mot qui peut avoir plusieurs significations. Aimer quelqu’un et être aimé(e) en retour sont les meilleurs sentiments au monde.

On dit que l’amour est ce qui fait tourner le monde parce qu’il nous inspire, motive et rend les gens heureux. Aimer quelqu’un a donc un grand impact sur notre vie, mais qu’est-ce que l’amour implique vraiment ?”

https://www.bayardmusique.com/album/2113/aimer-et-se-savoir-aime-jean-claude-gianadda

Bon anniversaire mon cher Jean-Claude

Ci dessous un petit mot de sa plume si particulière (dix ans déjà)