Rêver, c’est informer l’avenir

La messe des familles rassemble régulièrement les enfants et les parents de notre communauté de paroisse.

Dès le porche passé, on sent une ambiance de fête d’autant qu’aujourd’hui nous entrons dans le temps de l’Avent. Une musique apaisante enveloppe la nef.

Les enfants sont afférés à préparer la célébration, distribuer les feuilles de chants tout en saluant les gens qui arrivent peu à peu.

Ce jour-là, le célébrant traverse l’allée centrale avec autour de lui tous les enfants qui portent les couronnes de l’Avent qu’ils ont amoureusement décorées.

Le prêtre entre dans le chœur et les enfants déposent les couronnes sur les côtés du chœur avant de filer se mélanger avec la chorale pour chanter le premier chant qu’ils ont répété avec leurs catéchètes.

Le célébrant accueille les enfants et leurs parents, il leur dit sa joie de les voir rassemblés. Il leur dit sa fierté, sachant que beaucoup d’entre eux se préparent à la première communion. Puis, il se tourne vers les parents, il les remercie d’accompagner leurs enfants sur les chemins de la foi, chacun à sa façon, chacun avec les moyens qui sont les siens… Son introduction se termine en citant le pape François : « Je demande donc que personne ne se moque des expressions de ferveur croyante du peuple saint et fidèle de Dieu qui, dans sa piété populaire, cherche à consoler le Christ. Et j’invite chacun à se demander s’il n’y a pas davantage de rationalité, de vérité et de sagesse dans certaines manifestations de cet amour qui cherche à consoler le Seigneur que dans les froids, distants, calculés et minuscules actes d’amour dont nous sommes capables, nous qui prétendons posséder une foi plus réfléchie, plus cultivée, et plus mature. » (Pape François – Dilexit nos – 160)

Le texte de l’évangile du jour selon saint Luc est complexe (1er dimanche de l’Avent année C), mais le célébrant avec des mots simples met ce passage à la portée de tous en déclinant, une à une, les 4 bougies. La couronne prend alors tout son sens, puisque chaque bougie nous tient éveillés comme le demande Jésus dans cette péricope de Luc. Éveillés devant la puissance de Dieu, éveillés à l’amour de Jésus pour tous, éveillés à faire le bien autour de nous, éveillés pour accueillir l’enfant que Dieu nous envoie et que nous allons fêter dans quatre semaines. 

À la fin de la prière eucharistique, le célébrant demande aux catéchètes de le rejoindre autour de l’autel pour réciter le Notre-Père et communier avec lui. Après avoir communiés, les catéchètes se placent au bas des marches du chœur, les enfants s’approchent d’eux les bras croisés sur la poitrine et les catéchètes tracent une croix sur le front de chaque enfant.

Après la communion quelques enfants lisent un beau texte d’action de grâce qu’ils ont préparé. Puis, tous les enfants se présentent, une dernière fois, au pied du chœur en portant leurs couronnes de l’Avent. Le célébrant les bénit avant de bénir toute l’assemblée.

Juste avant le chant final, le célébrant n’oublie pas de citer les catéchètes et de les remercier publiquement pour leur engagement bénévole et généreux au service de la communauté ainsi que tous les acteurs de cette belle célébration.

Et je me suis réveillé… Espérant qu’un jour rêve et réalité puissent se confondre sachant que, comme le poète, je crois que « Rêver, c’est informer l’avenir ». (Gérald Neveu, poète français – 1921-1960)

Pierre-Michel Gambarelli (samedi 30 novembre 2024)